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L’EMPIRE DU MILLE-JEUX
7 janvier 2008

Candidats au recrutement virtuel

QUELQUES TEMOIGNAGES

Pour avoir une certaine fiabilité du processus de recrutement virtuel et pour se faire une idée plus concrète des événements qui ont déjà eu lieu, il m’a semblé utile de regrouper des témoignages d’internautes ex-candidats de recrutement virtuel.

Premier témoignage de Palpitt du vendredi 29 juin 2007 : "Mon entretien d'embauche sur Second Life"

« En tombant sur une publicité dans Métro, je me suis tout de suite dit que ce serait une expérience à tenter : L'agence TMPneo organisait la semaine dernière des séances de recrutement sur Second Life pour les entreprises L’Oréal, Areva, CapGemini, Unilog et Alstom. Une belle affiche, difficile de deviner le type de profil recherché même si je me doutais que cela devait plutôt tourner autour de l'ingénierie. Cherchent-ils des profils de "communicants" ? des chef de projets ? des consultants NTIC juniors ? Dans le doute je décide de m'inscrire (mon C.V. et moi). Je choisis 2 entreprises.

Entre temps, les discussions démarrent autour du réel intérêt de l'initiative pour les sociétés en question : Recrutement classique teinté de Buzz ou outil de présélection original ? En tout cas la couverture médiatique est assez importante, l'originalité de la démarche éveille les curiosités. Quelques jours plus tard, un mail arrive : J'ai rendez-vous mercredi à 16h avec Emmanuelle Drion-Bourse de la société Capgemini et à 16h20 avec Jean-Baptiste Fresquet de la société Unilog, 20 minutes : une chose est sûre, il faudra être convainquant.

Le jour J, je me connecte avec mon avatar féminin et sa toute nouvelle robe (je n'ai pas eu le temps de créer un avatar plus ressemblant, si jamais on me pose la question, je sais justifier mon choix) et me téléporte sur l'île créée pour l'occasion. Lorsque j'arrive, je suis assailli de questions : "Avez-vous un rendez-vous ?". Beaucoup de monde dans le hall, en quelques secondes je suis pris en charge par une des hôtesses qui m'aide à me téléporter sur le pavillon de Capgemini. Là encore, on m'accompagne jusqu'au salon à l'étage, mon "recruteur" est assis sur un divan et m'invite à le rejoindre, l'entretien d'embauche commence : "Quel est le poste qui vous intéresse chez Capgemini ?", première question. Le tout se poursuit sur une dizaine de minutes, mon ordinateur manque de mémoire vive, SL rame et j'ai l'impression que mon interlocuteur s'impatiente, bref l'essai ne sera pas concluant, "Nous n'avons pas de postes correspondant à vos attentes" me dit-on pour conclure. J'aperçois derrière la vitre le pavillon Unilog, c'est le lieu de mon second rendez-vous, je m'envole aussitôt.

Une fois arrivé je m'annonce, cette fois-ci c'est le consultant qui vient directement me chercher, il a déjà mon C.V. sous les yeux. Nous nous installons dans une bureau, face à face, et commençons par plaisanter sur mon apparence (l'atmosphère est plutôt détendue, vous l'aurez compris). J'essaie ensuite de décrire au mieux mon projet professionnel. Cette fois-ci on me propose de transmettre mon C.V. à l'unité parisienne du groupe, bingo ! L'entretien est terminé, je me lève et un autre avatar-candidat me remplace aussitôt : "Vous avez rendez-vous ?", la discussion se poursuivra en privé. Le temps de prendre quelques clichés puis "Déconnexion". Ce lundi, une responsable de recrutement m'appelait pour me proposer de passer un second entretien. C'est en fait là que tout commence. Si embauche il y a, ce sera sur Paris
.

Que peut-on retenir de l'expérience du point de vue des usages ?
Ce processus d'entretien crée une proximité assez paradoxale entre le recruteur et le postulant, l'avatar devient une représentation de l'individu plus ou moins fidèle (en fonction de la volonté de chacun) et il est évident que les codes changent même si l'initiative est trop "fraîche" pour que l'interprétation de tel ou ou tel look dépasse le stade de l'anecdote ou qu'une nouvelle forme de communication non verbale intervienne dans l'échange (oui la gestuelle existe même dans SL). Au final, ce type de confrontation lève les freins psychologiques liées à la rencontre "réelle" de personne à personne. Même si la discussion en elle-même reste classique (l'environnement, Second Life, n'a quasiment jamais été évoqué), on se sent plus "à l'aise" physiquement, comme si on partageait avec son interlocuteur une même aventure immersive et ludique. »

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